« Les morts ne sont pas morts. Ceux qui sont morts ne sont jamais partis. » Ces propos du poète Birago Diop ne sont pas une vaine ritournelle.
En ce jour, les étudiants ont commémoré la disparition de leur frère, ami et camarade Balla Gaye. 17 ans déjà et en ce jour anniversaire, les étudiants se sont réunis ce matin à l’Ucad pour prier pour le repos de l’âme de leur camarade.
«Balla Gaye est pour nous une figure emblématique du syndicalisme universitaire. C’est suite à sa mort qu’on a eu l’instauration de la carte du COUD qui donne accès à tous les étudiants aux restaurants. C’est suite à sa mort qu’on a eu la généralisation de la bourse. C’est à sa mort qu’on a eu également la diminution du ticket de restaurant », a révélé Franck Dadi Diatta, président de la commission de l’amicale de la faculté de droit.
Le porte-parole du jour a aussi déploré la violation des franchises universitaires, source de tension permanente à l’Ucad.
Selon un membre de sa famille, son frère en l’occurrence, « depuis la mort de l’étudiant Balla Gaye, et jusqu’à présent, on n’a pas une information claire et fiable sur sa mort. Nous continuerons à réclamer justice. Nous aimerions bien cependant être édifiés sur les auteurs de cet acte criminel, sur leurs raisons. Une indemnisation, nous ne la demandons plus. Ce serait tout à fait normal, mais nous ne pouvons plus continuer à réclamer ce qui nous appartient. C’est un droit. Et il faut respecter le droit et surtout la mémoire de Balla Gaye… »



