Mama Dior Amar est originaire du village de Ndiarndé, dans le département de Tivaoune.
C’est pendant ses etudes dans le Mbaakoll à Thylla Ndaramane auprès du savant Serigne Massyla Mané que Mama Dior Amar rencontra le Maître Seydi Hadji Malick Sy. Après quelques jours passés avec le Maître, Mama Dior Amar n’en revenait pas du degré de piété, de sainteté et de connaissance incarné par ce dernier. Le père de Mama Dior Amar denommé Mame Mor Goumba Bineta Amar a rencontré le Sheikh El Hadji Omar Al’Foutiyou dans le village de Lappé, ce dernier lui fait savoir qu’il va rencontrer dans un proche avenir un saint homme, le pôle de son époque. C’est Mama Dior Amar qui est revenu auprès de son père en lui disant : «J’ai vu un homme noir d’une sainteté sans pareille, si un seul homme noir devait être un Saint je dirais que c’est lui sans la moindre hésitation. »
Son père lui répondit : « C’est bel et bien un Saint d’une dimension extraordinaire que tu as vu, car sa lumière vient me heurter toute les nuits dans la cour de ma maison. »
À son retour de la Mecque le Maître Seydi Hadji Malick s’installa à Saint Louis, et c’est là qu’il rencontra à nouveau Mama Dior Amar sur le pont Faidherbe de Saint Louis qui venait pour faire du commerce de tissu (Thioub). Mama Dior Amar disait qu’il y avait une très grande différence entre le Maître qu’il avait vu à Thylla Ndaramane et le Maître qu’il a vu à Saint Louis.
À Saint Louis, Mama Dior Amar trouva le Maître assailli par des disciples venant de partout, le Maître enseignait, eduquait et faisait l’exégèse du Coran à Saint Louis. À son retour à Ndiarndé Mama Dior Amar dit à son père que le Maître Seydi Hadji Malick qu’il avait vu est bien différent de celui qu’il venait de voir. Mame Mor Goumba Bineta Amar de lui confirmer en ces termes : « C’est bien la même personne que tu as vu rassures toi; cependant je donnerais tous ce que j’ai au monde pour le rencontrer; mon fils supplie le de venir.»
De retour à Saint Louis Mama Dior Amar dit au Maître qu’il voulait qu’il vienne à Ndiarndé considerant le nombre important de ceedos qui y vivaient pour y repandre l’Islam et la Tariqa Tijane. Dans un premier temps le Maître declina l’offre de Mama Dior Amar, mais c’etait sans compter sur la détermination de Mama Dior Amar qui usa de ruse comme Sokhna Rokhaya Ndiaye l’epouse du Maître était malade; Mama Dior Amar de dire au Maître de lui laisser amener son epouse à Ndiarndé car il y avait là-bas de la bonne nourriture apte à stabiliser son état de santé.
C’est dans cette optique que le Maître Seydi Hadji Malick accepta de venir à Ndiarndé. Le Maître envoya d’abord son epouse Sokhna Rokhaya Ndiaye pour le devancer à Ndiarndé. Mame Mor Goumba Bineta Amar était tellement content de la venue de l’epouse du Maître qu’il declara séance tenante : « À present je suis rassuré que je sais que le Maître Seydi Hadji Malick va finalement venir, parce qu’un homme de Dieu n’envoie jamais son épouse quelque part sans venir la rejoindre très vite. »
Avant deux mois le Maître Seydi Hadji Malick envoya une lettre pour dire qu’il arrivait à Ndiarndé, une délégation se rendit au village de Kelle pour l’accueillir. Lors de la deuxième année du Maître à Ndiarndé il creusât un puit avec l’aide de Serigne Youssoupha Diop, Serigne Gor Sané Niang et Mame Rawane Ngom jusqu’à avoir de l’eau alors même que l’eau était totalement inaccessible dans la contrée à l’époque. L’on raconte qu’un jour pendant la prière du soir, le Maître demanda s’il y avait des personnes qui travaillaient dans le puit, on lui répondis par l’affirmative ; ce jour là c’est lui même qui est venu enterré le puit de sorte à rendre la journée de travail totalement nul, puis il dit aux disciples : « Être au service d’un érudit aussi grand qu’il puisse être jusqu’à rater l’heure de la prière est semblable à la pratique du paganisme. »
Une fois à Ndiarndé le Maître remis à Mame Mor Goumba Bineta Amar la Tariqa Tijane, puis ce dernier de supplier encore une fois le Maître de rester à Ndiarndé jusqu’à son rappel à Dieu pour que le Maître puisse diriger sa prière mortuaire; le Maître accepta une nouvelle fois.
À Ndiarndé le Maître forma 1000 Mukhadams repartis en 3 groupes, et tous à l’exception d’une seule personne fondèrent un village et y répandis l’Islam et la Tariqa Tijane. L’on raconte que la seule personne sur les milles à ne pas fonder un village est celui qui ne prenait pas les prières du Maître ; il disait tout le temps: « La prière me rattrapera en cours de chemin ». À Ndiarndé le premier groupe de disciples sont les erudits à la recherche de connaissance dans les sciences Islamiques. Il y’avait un second groupe qui etaient aussi venus pour etudier mais voulaient aussi être d’avantage proche du Créateur. Il y avait un troisième groupe venu spécialement profiter de la Baraka du Maître Seydi Hadji Malick Sy.
Ce n’est un secret de polichinelle pour personne que le Maître Seydi Hadji Malick Sy a garanti l’Islamisation du Senegal en entier dans toute sa profondeur et de toutes ses composantes.
Le Maître Seydi Hadji Malick resta à Ndiarndé pendant 9 ans, et durant les 7 premières années il n’etait pas sorti du village, d’ailleurs Serigne Touba est venu à deux reprises le rencontrer dans ce village, c’est là-bas qu’il lui dis que : « Je n’ai aucun ami qui t’es supérieur dans cette vie ». Le Maître est parti à Tivaouane un an après le décès de Mame Mor Goumba Bineta Amar qui est survenu en 1896 après avoir exécuté la prière mortuaire du Saint homme. Le Maître executa une prière spéciale pour le sage Mame Mor Goumba Bineta Amar de sorte qu’il demanda que dans toute la contrée de Ndiarndé et dans les contrées voisines, que les morts puissent être enterrés entre la tombe de Mame Mor Goumba Bineta Amar et le tamarinier de Ndiarndé ainsi ils obtiendront miséricorde de la part du Créateur.
Par Alphahim Mayoro




