Le savant Tafsir Ndiaga Guèye rappelé à Dieu il y a 109 ans est un érudit appartenant à l’école de jurisprudence malikite et à l’école de théologie ash’arite, ainsi qu’un imam de la confrérie soufie tidjane, une voie spirituelle musulmane qu’il contribua largement à diffuser au sein de la presqu’île du Cap vert l’actuelle région de Dakar.
Tafsir Ndiaga Guèye étudia les sciences Islamiques auprès du grand savant Thierno Yoro Ndiaye de Bargny qu’on ne présente plus dans le Sénégal. Tafsir ndiaga a poursuivi ses études coraniques jusqu’à Boutélimi (frontière Mauritanie et Algérie) chez Cheikh Sidiya Baba al Kabir homonyme de son fils Sidiya Gueye.
Le Maître Seydi Hadji Malick avait fait de lui son Mukhadam en lui décernant une Ijaza (certification). Il a été surnommé « Ndiaga Ma ci doye » par le Maître Seydi El hadji Maĺick Sy.
Tafsir Ndiaga Guèye est le fils de Amadou Gueye et de Bouba Mbengue (xeetou Waneer ), né en 1840 à Yoff Ndinatte lignée (Waneer) , oncle de Seydina Issa Laye (Waneer) ibn Seydina Limamou Lahi (Xaagaan), Le Dara (école coranique) que dirige Tafsir Ndiaga Gueye était une référence en matière de formation et d’apprentissage du Coran au niveau de la presqu’ile du cap vert et au Sénégal en particulier .Tafsir Ndiaga Guèye, comptait parmi ses élèves, un garçon qui deviendra le grand érudit Tafsir Ibrahima Mbengue, bien connu à Rufisque. Celui-ci raconta qu’il fut chargé par leur maître de faire connaître au jeune Seydina Issa Laye , les premières syllabes du texte coranique : Bâ Sîn Mîm. Mais, dit-il, Issa s’évanouissait chaque fois qu’il répétait Bâ Sîn Mîm.
Ce dernier informa alors Seydina Limamou et se déclara incapable d’instruire son enfant, suite à cette interpellation. C’est Seydina Limamoulaye qui dit à son fils : « Issa va apprendre , celui qui est appelé à être l’imam du monde entier doit apprendre. » C’est à la suite de ces mots que Seydina Issa Laye retournât auprès de Tafsir Ndiaga Gueye pour y compléter son apprentissage en sciences Islamiques.
La création, à son actif, de nombreux Daara écoles coraniques pour la prise en charge de l’éducation coranique des enfants, favorise l’expansion de la confrérie Tijane en milieu Lébou. Mais l’on retiendra de lui également un grand spécialiste de l’héritage et l’institutionnalisation de « Ndiaga ma ci doye » surnom que lui avait donné le Maître Seydi Hadji Malick Sy qui avait totalement confiance en lui.
Après sa disparition en 1910 Mame Abdou MBAYE a pris la relève pour la continuité dudit Dara implanté à Ndinatte .
A cette époque le quartier Ndinatte disposait de deux Daaras, celle de Tafsir Ndiaga gueye et celle de Aly Ndir d’où beaucoup de Moukhadams et érudits sont sortis.
Paix à leur âme ils ont été enterrés côte à côte à l’ancien cimetière de Yoff; l’un est décédé en 1910 l’autre est décédé en 1902 .
Il faut noter que Tafsir Ndiaga gueye est le père de :
ABY GUEYE qui fait partie des premières femmes enseignantes dans un Dara au Sénégal. Il est aussi le père de Mame Amine Gueye; Amadou Gueye; Sydia GUEYE; Khary Gueye. son fils aîné Amadou Gueye est l homonyme de Amadou thiella Samba de Ngor (père de Baye ndiaga Gueye samba)
il a aussi une fille mame Oumy Gueye de Ouakam mère de docteur Alassane Wade ophtalmologue.
Crédit photo📸: Sokhna Seyny Ndoye, épouse de Tafsir Ndiaga Guèye
Par Alphahim Mayoro
